Tous les mardis, la chaîne M6 diffuse un numéro de "Cauchemar en cuisine" (et plus exactement "cauchemar à l'hôtel" pour ce numéro ce soir). Dans cette émission TV, nous y retrouvons le chef étoilé Philippe Etchebest qui vient en aide aux restaurateurs en difficulté voire au bord de la faillite. Retour sur un entretien qu'il a livré récemment au magasine Metro.
Avec sa carrure d'ancien rugbyman, ce meilleur ouvrier de France de 47 ans n'y va pas par quatre chemins lorsqu'il s'agit d'aider des restaurateurs en mal de clients : "J'ai besoin de 48h pour créer un choc psychologique assez violent pour reconstruire quelque chose". On est cependant assez loin de son homologue britannique, Gordon Ramsay, qui pour le coup terrorise ses clients ! "Chacun a sa manière de faire, Ramsay a la sienne, moi j'ai la mienne" nous confie le chef ; "je ne pense pas que le programme anglais ait autant de pourcentage de réussite que nous" ajoute-t'il.
Néanmoins, comme il le répète assez souvent, Philippe Etchebest n'est pas un magicien, "Cauchemar en cuisine ne se finit pas toujours bien !".
Bien que cela fasse déjà 3 ans qu'il officie dans cette mission, avant chaque entrée dans un nouvel établissement réclamant son aide, le chef reconnait qu' "avant d'arriver, j'ai toujours la pression, la boule au ventre, comme avant d'aller au match. Je suis un peu dans ma bulle".
Malgré son fort charisme, le chef admet qu'il a beaucoup d'appréhension : "A chaque fois c'est une aventure nouvelle, avec des gens différents. Je ne sais jamais à qui j'ai affaire, comment est-ce qu'ils vont entendre mes remarques !".
Une fois dans l'action, Philippe Etchebest confie que ses plus gros coups de colère concernent la propreté et l'hygiène pas toujours respectés dans les restaurants qu'il visite : "Nettoyer... c'est une question de respect envers les clients" avant d'ajouter que son pire souvenir était la fois où il a traversé une cour intérieure, à Moissac dans le Tarn-et-Garonne, avec des "pigeons crevés. C'était dégueulasse! On se serait cru dans une décharge municipale !".
Le chef reconnait avoir même pensé quelques fois à tout simplement jeter l'éponge : "sur certains établissements, je me demandais ce que je foutais là". Mais après réflexion et en prenant du recul, "on arrive quand même à un résultat".
Les plus courageux d'entre vous pourront le visionner ce soir en deuxième partie de soirée dans "Cauchemar en cuisine, que sont-ils devenus ?" ; un an apres son premier passage, le chef revient voir les restaurateurs et constate ce qu'ils sont devenus. "on arrive à 75% de taux de réussite. C'est plutôt encourageant" reconnait-il.
La seule fois où le chef n'a pu finir sa mission, c'était à Juans Les Pins : "je suis parti avant. Je ne suis pas un magicien, ça ne se finit pas toujours bien".
S'il est appelé pour aider les restaurateurs, Philippe Etchebest admet qu'il a parfois pensé à faire fermer certains restaurants tant le travail était de piètre qualité : "J'ai eu un doute sur Marseille, où il y avait un restaurant tenu par deux petits jeunes, ce n'était pas possible quoi!".
Les deux restaurateurs s'en sont finalement bien sortis.
Proposé par Jonathan, le 03/06/2014
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